Dans un contexte où les épiceries traditionnelles de village peinent à se maintenir, de nouveaux modèles se développent dans les communes. Les épiceries autogérées ou libres ressemblent à s'y méprendre à des épiceries ordinaires. Il y a bien des produits en rayon avec des étiquettes et des personnes qui les achètent, mais ils sont mis à disposition à prix coutant. Ce n'est pas un commerce, c'est un commun basé sur l'égalité, l'autonomie et la confiance entre ses membres. Il n'y a pas non plus de commerçant mais des personnes qui coopèrent. Il y a des personnes qui travaillent mais elles ne sont pas salariées et d'ailleurs, il n'y a pas de client mais des usagers du commun : tout le monde ou presque met la main à la pâte en fonction de ses possibilités.

Vous l'aurez compris, les épiceries libres sont des ovnis dans le paysage associatif et culturel et ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de monter dans un ovni. Ce modèle d’épicerie est facile à mettre en oeuvre, il touche à un sujet universel, l'alimentation et permet d’expérimenter concrètement l’autogestion à une échelle significative. Embarquement immédiat !